Les enseignements

INTERVENTION DE SRI HANUMAN SUR LE SAMKHYA YOGA, ET LES SUTRAS DE PATANJALI.
Retranscription selon l’enregistrement original  du 13/04/24 à Gilette

« Le Samkhya yoga, c’est la philosophie ancienne sur laquelle repose toute la pratique posturale du système corps/mental, psycho corporel ; la pratique du Hatha yoga postural avec toutes les déclinaisons et pratiques particulières qui sont  la souplesse du corps, la purification du mental, la concentration, la détente, et la pacification du mental ont pour source la philosophie du Samkhya yoga.

La philosophie du Samkhya yoga, va de pair, avec ce que, maintenant, tout le monde a entendu parler, l’Ayurveda, la Médecine Traditionnelle Indienne. Ça voudrait dire qu’en terme concret, un pratiquant de Médecine Traditionnelle d’Ayurvéda doit avoir connaissance des principes fondamentaux du Samkhya yoga.

Sam veut dire : la totalité               Khya : les principes.

Donc, ça sous entend, la prise en compte de tous les principes de la manifestation de notre individualité, dans l’environnement. Certain dirait l’univers, le cosmos.
C’est la relation principielle (relatif au principe, comme cause 1er d’une chose) entre un individu et son environnement et de l’univers.

La grande découverte ou le grand principe du Samkhya, c’est de considérer, que nous sommes constitués des 5 éléments fondateurs, que l’on appelle en Sanskrit « Maha-Bhûta », ce sont les éléments subtils, à savoir : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther.
Il est dit aussi que ces 5 éléments font parti de la nature de la manifestation. Et à un certain niveau nous sommes cela. Notre corps, notre esprit intéragissent sur la base de ces 5 éléments là. C’est ce que nous dit la doctrine du Samkhya Yoga ;  la pratique de l’ayurveda, prend en compte ces 5 éléments, qui vont donner ensuite naissance à tout un ensemble de typologie, caractères, avec une pharmacopée qui est en fonction de ces rapports.

Une des grandes découvertes, c’est que nous sommes régis par le Prana, c’est à dire, l’inspire et l’expire. Ces éléments biologiques qui soutendent la vie ; sans prana, pas de vie…  Il existe 2 fonctions principales, et 2 courants principaux : les nadis que l’on appelle, Ida et Pingala, la narine gauche et la narine droite.
Ces 2 courants sont fondamentaux, parce qu’en fonction de notre inspire, et de notre expire, cela va déterminer nos états de conscience, et nos humeurs. La pratique du prana est fondamentale pour pacifier les humeurs.

Les personnes qui voudraient, avoir un exemple, tout à fait concret et pratique, peuvent tout simplement placer le pouce sous la narine droite et ensuite sous la narine gauche, et vous vous apercevrez que l’expire est prépondérante, soit de la narine gauche, soit de la narine droite. Et toutes les 90 mn, cela change.
Cela veut dire que nos états de conscience « varieraient », sans que nous nous en apercevions.
Simplement par la pratique de l’air, qui s’écoule soit d’une narine, soit de l’autre….

Dans le but du yoga, du Hatha yoga, c’est à dire le yoga à la fois postural, et le yoga pranique, de la force pranique et de la purification du système corps/esprit, nous indique que le point de réalisation, pour un yogi, c’est l’équilibre des 2 narines.
A partir du moment où les 2 narines s’équilibrent, les courants qui passent à travers les narines, lors de l’inspire et de l’expire, si ces 2 courants sont équilibrés alors la réalisation s’obtient. C’est ce que nous dise les textes anciens.

Bien évidemment, nous n’avons pas placé le pouce chez tout les saints qui se sont incarnés dans le monde entier pour savoir s’ils avaient atteins la réalisation ! On peut toujours le tester sur nous même !
Ainsi,  les états de conscience peuvent varier en fonction de cela.

Autre aspect, très important dans la philosophie du Samkhya, c’est le raisonnement.
La philosophie du Samkhya est intéressée par la vérité, ce qui est juste. Alors en 1er lieu, évidemment, quand on ouvre nos volets, le matin, il nous apparaît ce monde dit « relatif »…
Pour ces philosophies du yoga, ce monde relatif n’est qu’une apparence et bien malheureux, celui qui chercherait la vérité dans cette multitude…

La vérité ne se situe pas là ! Et pourquoi ? Depuis plus de 5000 ans en Inde, dans la philosophie Indienne, cela ne peut pas être la vérité, parce que cela ne dure pas !
Parce que la vérité, n’est qu’un état constant.

Il n’y a ni commencement, ni fin… équivalent à la conscience.
Donc ce qui est vrai, c’est ce qui, dure, ce qui est permanent. Nous ne sommes pas permanents...Ce que nous voyons, n’est pas permanent…. Ce que nous voyons et sentons est fluctuant.

Si nous interrogeons notre voisin, il verra et sentira les choses différemment… Donc tout cela passe par des filtres.
Les filtres de notre propre identité, en fonction de notre ligne de vie, de notre chemin de vie.
Nous sommes déterminés par cela, c’est ce que l’on appelle le Dharma.
Si nous avions pris naissance, ne serait-ce qu’il y a 1 siècle, notre destin aurait été différent.
Si nous avions pris naissance, dans un territoire géographique donné, nous sommes déterminés par ce territoire géographique, donc tous cela crée une multitude de déterminismes et de conditionnements.

Le yoga nous enseigne que nous sommes relativement : cela.
Mais nous sommes autre chose que « cela », et c ‘est là, la recherche. Et le but de se sentir bien dans son corps ou de maîtriser nos postures. C’est aller rechercher en nous même cette flamme, cette lumière. C’est la lumière de la conscience.

Pour cela, il faut une grande ascèse (ce qui est demandé quand on parle d’ascèse, est une discipline), alors approfondissons, l’idée de discipline.
Nous avons vu qu’en testant les narines, que nous avons des états de conscience variable. A des moments, on se sent bien dans sa peau, à d’autres moins… Il suffit que l’on ait reçu une nouvelle plus ou moins agréable et nous sommes tout chamboulés…
C’est tout à fait normal ! C’est comme ça que fonctionne le monde des humains…Il ne peut pas en être autrement…

Mais nous ne sommes pas que cela .
Et alors, donc, l’idée, dans la tradition du Samkhya, c’est de chercher ce point de constance.
Alors nous faisons « très pratique » : toujours être concret et pratique.
Exemple : je reçois une mauvaise nouvelle, qui vient me chercher à l’intérieur. Nous savons qu’il y a une quantité de phénomènes, qui viennent nous chercher de l’intérieur, parce que cela nous désigne. Alors évidemment, au moment de l’impact – qui dit impact, dit choc, çà, c’est la nature des choses, c’est la loi de résonance. Ensuite il y a ce qu’on appelle, l’écho, à l’intérieur de soi, c’est à dire le début de la digestion de l’information.

Est ce qu’à ce moment là, où la conscience réfléchit, se met en place et essait d’évaluer l’intensité de l’impact, la conscience du yogi va se dire, tout simplement, est ce que je ne suis que cela ?
Est ce que je ne suis que cette personne qui a été troublé par cette nouvelle ?

En tant qu’humain, bien sur. Et de toutes les façons, au degré de l’intensité du cerveau cela fluctue évidemment, sinon on ne pourrait plus dormir, ni manger !
Il me semble que pour la majorité des humains, il n’empêche, il me semble (à part les gens directement concernés,) personne de dormir de savoir ce qui peut se passer dans les conflits Israélo/Palestinien ou Ukrainien/Russe…

Tout çà, c’est proportionnel à l’impact direct, et comment ça vient vous chercher de l’intérieur….
Donc la réponse pour le yogi, c’est de savoir : est ce que je ne suis que cela ? Réponse : non.
Qui suis-je ? Je suis cette conscience, cette résonnance, cet être qui n’a ni commencement, ni fin.
Ce courant qui chemine à travers moi. C’est ça la réponse.

Alors, vous allez me dire : ah oui, mais c’est bien beau ! Mais moi je le vois pas…. je ne le sens pas….
Alors où est cette conscience ?
Réponse : Il faut voir ce qui est donné par le Samkhya : les 3 aspects de la nature d’un individu.

1er aspect : l’état de veille. (là où nous sommes à l’heure actuelle). Cet état de veille est régit par l’attention, la concentration, l’action.
Il n’y a que quand nous sommes éveillés, que nous pouvons agir, accomplir nos devoirs, nos occupations.

2ème aspect : Nous sommes tous régis par le sommeil, dit paradoxal, le sommeil avec rêves.
La nuit, nous dormons. Que se passe t-il ?
En grande majorité, nous rêvons. Il y a une activité cérébrale qui génère de l’information, du scénario, pendant que le corps, lui est au repos. Donc le cerveau génère de l’information, du scénario et pendant ce scénario vous êtes toujours identifié à votre personne.
Donc, il n’y a pas de dissonance cognitive au niveau de la personnalité et c’est la raison pour laquelle nous nous rappelons nos rêves.

3ème aspect : Il y a une autre phase, le sommeil profond. Le sommeil sans rêve et là tout s’arrête. Il n’y a pas d’histoire, de scénario, etc… et pourtant…C’est ce qu’il se passe chaque nuit en nous, et les yogis ont dit depuis des millénaires, que nous sommes cela.
Et cet état  sans scénario, est la paix absolue, « Brahman », il y a une quantité de noms qui ont été donné en Sanskrit.
C’est le siège, la porte de la conscience.

Le yoga Nidra, n’a qu’un seul but, c’est d’amener la conscience dans cet état dit d’inconscience.
Aparté  içi, en occident, souvent le yoga nidra est plus une relaxation, une détente avec des visualisations. On écoute les inductions qui sont données, des images.
En réalité ce n’est pas tout à fait ça ! Même pas du tout. L’idée, c’était de se dire, qu’il y a l’état de veille, l’état de sommeil, et pendant le rêve comme l’on dit les psychanalistes c’est le règne de la liberté. C’est que pendant le rêve, j’ai le droit de tordre le cou à mon patron….J’ai le droit de manifester tout ce qui peut ressortir en fonction de ce que mon cerveau a pu trier, les joies, les peines, les traumas, etc…
C’est pour cela que l’on dit que le rêve est thérapeutique.

Seulement, les yogis, (ce que l’on dit dans les ashrams) cela fait mauvaise presse, si un moine, pendant la nuit, fait des rêves érotiques ! On n’y peut rien ! On ne peut pas corriger la spontanéité du rêve.

L’idée, c’était pendant le nidra yoga, d’aller à la porte de l’inconscient, injecter des mantras, par la répétition des sons, qui font que cette injection va assurer un continuum, pendant le rêve.
Amener cet état de paix, Ce qui veut dire que l’état de veille et l’état de rêve seraient équidistants.
Ca ne sera pas : Dc Jekyll et Mr. Hyde !….

Parce que dans la pratique…la sadhana (un moyen d’accomplir quelque chose, méditation) la discipline, n’est pas qu’une affaire de veille, mais doit en effet être continuée pendant le sommeil, sinon ça serait fragmenté.

Donc la vérité, serait seulement pendant l’état de veille et pas la nuit ! Alors là, on peut dire : « que les souris dansent …. »

Maintenant, donc cette philosophie, assez profonde, c’est toujours décrié sous la forme d’un protocole de Maitre à discipline. Toutes les approches orientales, que ce soit dans ce que l’on appelle Indouisme ou le Boudhisme, les enseignements sont transmis de Maitre à discipline, dans le respect de la lignée.

Alors ce qui est important, la notion de discipline.
Le discipline n’est pas un sympatisant, dévot, le discipline est un futur enseignant.
C’est à dire que c’est celui qui va recevoir les enseignement du Maitre, qui les incarne et qui pourra les transmettre. Lourde responsabilité. Un sympatisant peut très bien s’imbiber, recevoir les enseignements, mais n’a pas l’autorisation de la lignée du Maître pour transmettre, c’est un protocole.
Et donc, la philosophie du Samkhya, s’est transmise via ce « midium »

Pour revenir au Sutra de Patanjali, ce sont les plus importants.
Sutra : aphorisme, c’est aussi un fil que l’on étend.
Patanjali est un personnage important, un peu énigmatique. On pense que c’est entre le II et III siècle avant Jésus Christ (datation toujours approximative), pour les raisons que l’on sait en Inde (parce que les calendriers sont différents). D’après le calendrier de Kali Yuga nous ne serions pas en 2024, mais en 5846 !
Patanjali est peut être un personnage, une école ?
Ces sutra sont toujours très populaires et sont étudiés dans les fédérations de yoga du monde entier.
Ces sutra sont enseignés, récités, et commentés. Il y a énormément de commentaires. Ces sutras sont des invitations à méditer et penser. Il faut surtout les laisser murir en soi et ne pas rechercher systématiquement une réponse immédiate. C’est un accomplissement pour le yogi, pour la méditation, l’introspection.

Nous avons Yama (1) et Niyama (2) :
(1) Observance, déonthologie, codes moraux, éthique du yogi.
Dans toutes corporation, il y a une déonthologie (même si le yoga n’est pas une corporation, une profession).
(2) Restriction, ce dont il faut s’abstenir. Ça c’est fondamental.


LES YAMAS
Ahimsa : est traduit généralement par « non violence »
. Les traducteurs s’accordent, par contre les commentaires peuvent varier.
Il y a une approche laïque et une approche théiste (existence d’un Dieu à la fois personnel et unique) de toutes les écritures.
Comment Ahimsa peut se refléter chez l’aspirant en yoga, ou le pratiquant. Tout le monde a à l’esprit le Mahatma Gandhi, le respect de toutes vies animales, par le végétarisme, et maintenant le véganisme.

Dans la notion yoguique, la non violence est une attitude de compassion envers tout ce qui nous entoure, vers toutes formes de vie, y compris le végétal, minéral, animal, humain. C’est cette attitude de prise de conscience, de tout ce qui peut nous entourer.
La tâche est rude, en rapport de notre propre histoire, et de notre niveau de conscience.
Ce sont des idéaux qui nous inspirent.

Les ahrams, les monastères, ne sont pas nécessairement, par essence, des lieux de paix universels !
Il y a aussi des conflits, et pourquoi ? Parce que ce sont des êtres humains. Et dès qu’il y a des hiérarchies, il y a conflit !

C’est une source d’inspiration, la non violence, l’examen approfondi, de constater, de prendre conscience, comment nous réagissons, nous inter réagissons, par rapport à des informations qui peuvent nous venir, nous chercher (en règle générale) profondément.
Donc l’attitude qui en résultera, pourra varier.

Sathya : la vérité, l’authenticité.
C’est très important, notamment dans les enseignements, parce que le discipline se doit d’avoir compris et être capable de les transmettre, sans les déformer. Et aussi une rectitude par rapport au chemin emprunté.
Cette vérité, c’est être vrai pour soi, dans son enseignement, afin de ne pas déroger, ou de laisser des projections (ce que Patanjali appelle des vrittis), des déformations qui proviennent du mental.
Cette rectitude est très importante sinon la parole n’est plus digne de confiance, l’individu n’est plus digne de confiance…Il faut que le yogi reflète la ligne d’enseignement.

Asteya : non convoitise. C’est le terme le plus adéquate. Tout le monde peut comprendre.
Aspirer à ce que le voisin a … ou le carriérisme : oui, mais en société, s’il n’ y a pas d’ambition de carrière… comment je fais ?
Le yogi, lui, a coupé les liens du karma. C’est ça qu’il faut comprendre.

Le yogi vivant dans un monastère, ashram, n’a plus ni père, ni mère, ni enfant, ni épouse. Même ceux qui ont procréé, laissent les enfants. C’est pourquoi, en Inde, il y a des chants qui sont très populaires de femmes, qui disent : « pourquoi yogi, m’as tu quitté ?, laissé les enfants et parti dans les Himalaya rejoindre un Maitre »
Il y a des yogi, qui sont renonçants, dès le début de leur vie.

Pourquoi « un » yogi ? (masculin)
Il n’ y a que des hommes en majorité ! Parce que ces enseignements ne concernaient que des hommes.
Les femmes avaient pour fonction (dans cet état d’inconscient collectif) d’être des mères.
Petite astuce, qui est donnée dans la vie Tantrique, qui dit que les femmes étant plus évoluées, n’ont pas besoin de ces disciplines !
Pourquoi ? parce que dans la voie Tantrique, elles représentent le Shakti Divine, elles ont le pouvoir d’enfanter. Elles sont plus proches de la déesse.
Le yogi peut donc se concentrer sur sa discipline, il n’a pas de plan de carrière, il n’a pas de voie sociétale.
Dans la société, dite traditionnelle, en Inde, c’est (c’était) la cité, qui subvenait aux besoins de l’ashram.

Ce n’est pas très différent, où il y a quelques années, le clergé était entretenu, par des dons et par la société.
Quand on reçoit ces aphorismes, ça ne veut pas dire que tout simplement, pour pratiquer le yoga, il faut s’installer au coin d’une rue, demander l’aumône et attendre que l’univers nous envoie de quoi nous sustenter…

Ce sont des sources d’inspiration, mais qui sont quand même très importantes, c’est à dire dans l’introspection, dans le regard sur soi même, de voir jusqu’ou nous sommes authentique, vis à vis de nous même, et sincère ; et jusqu’où respectons nous la non violence dans notre chemin de carrière.
Si, nos actions, nos paroles, ne sont pas en train de nuire….

La non-convoitise : si un yogi a 3 rolex à chaque bras…il y a un soucis sur l’authenticité !
C’est pareil pour nous.
L’adepte du pratiquant du yoga doit voir ce qui lui est nécessaire. C’est ce que l(on appelera après : Pradihara (le refus des possessions inutiles)
D’avoir beaucoup de choses, des biens, demande du temps. Ce qui nous est nécessaire en pleine conscience, en fonctionnement. Et en même temps, nous le savons aujourd’hui, on n’a pas besoin de narratif (pseudo politique) pour nous dire que la planète est en danger, et que nous devons tous, en effet, avoir une conscience : c’est de voir, ce qui est nécessaire.

Brahmacharya : abstinence. Ce qui ne correspond pas nécessairement. C’est un sous produit.
Brahman : vérité, absolu.

Acharya : le pratiquant de la vérité.
C’est l’étudiant qui va devenir un spécialiste de la vérité. Qui pourra transmettre en fonction des écritures, en fonction de tous ça. Et évidemment pour pouvoir se concentrer sur la discipline, mieux vaut ne pas s’éparpiller…Il est donc conseillé de pratiquer la modération, et s’il est nécessaire de pratiquer l’abstinence, çà se comprend, dans une micro société de monastère.
Pour les personnes en société, mari, femme, cela ne s’appliquent pas. Par contre, si une personne, à un moment donné considère l’abstinence, cela peut être une aide, permettant de se concentrer plus sur une voie, dans laquelle elle s’est engagée. Cela doit se faire naturellement, le terme adapté est modération.
Sans modération, cela nous amène à des débordements et amène des humeurs différentes.

Aparigraha : refus des possessions inutiles. Les yogis ont juste une petite cruche, voir même un bâton.

 

LES NIYAMAS
Sauca : a été traduit par la propreté, l’hygiène. Mais c’est l’hygiène du corps mental, dont on parle. Pour un yogi, pour mener sa discipline, afin que son corps puisse l’accompagner, toute sa vie, il vaut mieux que ce corps soit maintenu en bonne santé par l’hygiène. Et cette hygiène donne l’estime de soi et la dignité.
Sauca, c’est l’hygiène du corps/esprit. Si l’hygiène n’est pas appliquée, il peut y avoir les maladies, les bactéries ; dans les lieux, les plus reculés, l’hygiène est parfois difficile ; pas d’eau ni de savon. Les cendres sacrées ou la bouse de vache (cela a été brulé auparavant), sont utilisées pour détoxifier.
D’ailleurs, il y a un grand nombre de médicaments, qui sont fait à partir de la bouse de vache ….
Sauca, cette hygiène du corps va amener ce qui va suivre, c’est la base, les fondations du véhicule.

Samtosha : le contentement.
Le fait que l’on est installé dans son corps, que l’on reconnaît, qui va nous accompagner, et qui va être pur, par l’hygiène, va nous donner le contentement.
Le contentement, c’est la joie d’être bien dans son corps, installé, qui va permettre de développer la discipline, l’estime de soi, de son véhicule.

Tapas : la discipline, le feu. La discipline très stricte va être amenée à travers les postures. A travers les rites de purification etc… méditation. Les disciplines sont selon nos capacités dans les postures.

Svadhya : il y a beaucoup de chose ….soit, c’est la récitation des mantras, des écritures, ou l’écoute des enseignement d’un guide spirituel d’un maître. C’est le fait, d’être assis, et d’être dans l’absorption.
Très intéressant, j’insiste surtout ici en occident, parce qu’il y a une divergence, c’est que souvent, quand on reçoit des informations, des enseignements, souvent la réaction va être de dire « ha et bien, oui, c’est ce que je pense  ou non, moi, je pense différemment.

Dans la problématique de la réception des enseignements, c’est qu’on ferme !
On laisse l’ouverture, on est dans l’accueil et on laisse murir la chose.

Parce que si recevoir des enseignements, c’est de recevoir ce que l’on pense, çà n’apporte pas grand chose. Çà ne fait pas avancer les choses !
L’idée, c’est d’amener à la réflexion, et d’amener l’ouverture. Donc on laisse en repos ce que l’on pense. Après cela peut être intéressant à la fin des enseignements, de faire une interaction. Çà c’est l’écoute complètement neutre.

Ishvara Pranidhanani : Dieu personnel.
Le concept n’est pas le même qu’en occident. Depuis les religions Monothéiste, Dieu dans la culture Judéo-Chrétienne.
Dieu, c’est un être, un principe Unique qui ne peut être compris que par le Fils de Dieu, à savoir le Christ, comme Etre sauveur, qui est identique par le St Esprit à Dieu. Il est le Dieu fait homme, ou dans la religion Hébraïque le Mesha, qui est attendu.

Pas du tout cette cartographie, en Orient ; l’absolu a différent avatars. Différentes modalités de manifestations, elles sont en fonction de notre culture et de notre éducation et des enseignements que l’on peut recevoir.

Ishvara est une forme divine, qui peut avoir de multiples manifestations, selon notre culture.
Ishvara peut avoir la forme de Ganesh, Shiva, Krisna, etc…ce sont des archétypes. çà ne veut pas dire qu’ils ont une existance particulière. Une différence avec l’Occident.

La notion de Christ, dans la religion Judéo-Chrétienne, n’est pas un archétype, le Christ est vivant.
Les sœurs que l’on peut voir dans les monastères, se disent les mariées du Christ.
Donc dans cette approche là, le yogi Ishvara Pranidhana ne peut avoir une forme qui l’appelle, une divinité et qui l’aide à méditer, à s’intérioriser.

Pour la culture Indienne, la vision est sensuelle, très sensualiste, la lumière, les encens, les odeurs, les formes. Tout le contraire du zen. On n’est pas dans le minimalisme en Inde, on est dans la foire ! C’est tout le contraire, on veut voir, on veut sentir, on veut toucher. Donc il faut qu’il y ait des gurus.
Parler de l’absolu, comme ça c’est vague. Voilà pourquoi, dans la tradition, il y avait des Maîtres, dans différentes contrées, dans différents villages.

Et souvent, il est très étonnant, (pour l’Inde, ce n’est pas du tout étonnant) et beaucoup d’occidentaux qui vont en Inde pensent, ils se disent que certains êtres sont connus de l’Inde entière (ce n’est pas vrai) dans les contrées on connait le guru du secteur, tout simplement parce qu’il parle la même langue que son ethni. Le guru qui parle une autre langue, je ne vais pas le voir, parce que je ne le comprends pas. Il y a 14 alphabets en Inde !

Les enseignement se sont transmis de cette façon.
La notion d’Ishvara, c est le témoin visuel, en chair et en os, de l’absolu ; parce que l’absolu je ne peux pas le contacter, j ai besoin d’un être qui me transmet, qui soit le témoin, la parole véridique.
Ishvara Pranidhanani, c’est le contact avec une forme divine qui me sied, qui m accorde avec mon système corps/esprit, et dans laquelle je peux prendre refuge. »